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La négativité de discordance (mismatch negativity, MMN) est isolée à partir de la N2 par Näätänen, Gaillard et Mäntysalo (1978). Dans la tâche «oddball», cette onde est produite par le stimulus rare, principalement en condition d'attention passive. La MMN refléterait un processus pré-perceptif de comparaison automatique entre le stimulus rare et une représentation neuronale en mémoire (Näätänen, 1992 ; Woldorff, Hackley et Hillyard, 1991). Cette composante est interprétée comme étant l'activation normale d'une mémoire de type échoïc appartenant au système sensoriel. Conformément à l'idée d'une trace mnésique fugitive, l'amplitude de la MMN diminue quand l'IIS dépasse 1 seconde et disparaît après 10 secondes (Näätänen et Picton, 1986). Elle diminue également quand la fréquence d'apparition de la cible est grande ou quand la différence physique entre le stimulus fréquent et rare est trop petite. Son amplitude maximale se trouve en dérivation frontale, puis au niveau du cortex auditif. Les générateurs de la MMN semblent être situés au niveau de l'espace temporal supérieur du cortex auditif primaire et au niveau du lobe frontal droit (Giard, Perrin, Pernier et Bouchet, 1990). Dans un "oddball" en condition d'attention active, les sons fréquents produisent les composantes N1 et P2 comme dans la tâche d'attention passive. Par contre, les sons rares évoquent une N2b, une P3a frontale et une P3b pariétale (en plus de la N1, de la P2 et de la MMN).

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