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Que dit la déclaration d'Helsinki?
Que dit le CCNE à propos du "Consentement éclairé et information des personnes qui se prêtent
à des actes de soin ou de recherche"
Que fait l'Europe? :Transposition en droit français de la directive européenne relative aux essais cliniques de médicaments : un nouveau cadre éthique pour la recherche sur l'homme


Dans cette partie nous aborderons les points suivants :
 

  1.   Le plagiat et l'auto-plagiat.
  2.   Les règles de confidentialité et d'humanité envers les participants.
  3.   Le partage des données.
  4.   Le conflit d'intérêts.
  5.   Les questions liées à la publication.



1. Plagiat et auto-plagiat.

Le plagiat consiste à faire croire que vous avez écrit ce qui, en fait, a été écrit par quelqu'un d'autre. Vous ne pouvez pas considérer que les expressions, les formulations et les idées crées par d'autres sont les vôtres, vous appartiennent. Ce larcin peut prendre la forme du copier-coller de propositions ou de phrases entières, d'une réécriture à minima du discours oral ou écrit d'autrui ou enfin "d'emprunt" sur internet. Si vous vous appuyez sur le travail d'un tiers, il vous faut le reformuler dans votre propre pensée, avec vos mots et en tirant vos propres conclusions. Un moyen de le faire simplement est de travailler de mémoire sans les documents d'origine sur lesquels vous vous appuyez.

L'auto-plagiat consiste à réutiliser quelque chose que vous avez déjà formulé ou écrit autre part comme si cela était quelque chose de neuf :
- Recopier une partie de texte déjà publier, présenter des résultats récents avec des données déjà publiées en faisant comme si tout cela était nouveau.
Soumettre à deux journaux différents des données qui se recoupent.

Lorsque vous utilisez les formulations d'autrui vous devez les mettre entre guillemet et citer explicitement celui qui en est l'auteur. À chaque fois que vous paraphrasez quelqu'un (résumez ou changer quelques mots d'une phrase), vous devez citer votre source. Il s'agit là d'une recommandation de l'APA.

2. Règles de confidentialité et d'humanité envers les participants.

Les chercheurs sont tenus à la confidentialité des données concernant les sujets qui participent à leur étude. Ils sont responsables d'assurer l'anonymat des participants à leur étude. Par ailleurs les chercheurs doivent respecter les règles émises par les comités d'éthique des institutions dans lesquelles ils font leur recherche. Cela nécessite le plus souvent de présenter son projet de recherche devant un comité d'éthique qui autorisera (avec modification parfois) ou non la réalisation de la recherche.
Les participants doivent donner leur consentement éclairé par écrit pour être inclus dans une recherche. Un registre doit être tenu de ces consentements. Ils doivent aussi être informés, a posteriori, des raisons et des buts qu'il y avait dans l'étude à laquelle ils ont participé.
Les traitements inhumains ou dégradant des participants à une étude sont interdits par la déclaration dite d'Helsinki, adoptée par la 18e Assemblée générale de l'Assemblée Mondiale de Médecine à Helsinki en juin 1964. Elle est régulièrement actualisée lors des assemblées générales de l'AMM la dernière à Fortaleza, (Brésil) en octobre 2013.
En France le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) a pour mission "d'éclairer les progrès de la science, de soulever des enjeux de société nouveaux et de poser un regard éthique sur ces évolutions". Il émet des avis sur les questions, qui lui sont posées, et les rend public sur ce lien


3. Partage des données.

Les données que l'on veut publier ou que l'on a déjà publiées doivent être tenues à la disposition des chercheurs qualifiés qui en font la demande pour tenter de les répliquer. Les données brutes doivent être conservées pendant 5 ans au moins. Les données transmises ne doivent pas permettre que soient identifiés les participants (cf. paragraphe précédent) d'où elles sont issues.
L'accord entre celui qui offre et celui qui reçoit les données expérimentales doit être formalisé par écrit en précisant les raisons de ce partage (réplication des données, méta-analyse des données) et en précisant les termes de cet accord.

4. Conflit d'intérêts.

Il s'agit des situations dans lesquels le chercheur a des liens personnels ou financiers avec une personne qui fait partie du processus d'évaluation du texte à publier ou d'un projet de recherche (dans un jury, une commission d'évaluation, un comité de rédaction). Il peut ainsi se voir :
- Un parent dans un jury,
- Un ami proche ou un employé de son directeur de recherche dans une commission d'évaluation,
- Un lien financier entre l'auteur du manuscrit à juger et un des membres du comité de rédaction.

Il convient de divulguer les conflits d'intérêts en raison du biais qu'ils introduisent dans la prise de décision.

5. Publication fragmentaire des données et publication double.

Une publication double a lieu quand les mêmes données sont publiées dans deux journaux différents.
Une publication fragmentaire est constituée quand les résultats d'une même recherche sont séparés en deux ou plusieurs parties pour permettre deux ou plusieurs publications.
L'un et l'autre type de publications sont interdits.
 

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